Le montage et les raccords de plans : les notions générales
La question du montage convoque deux fonctions principales qui concernent chacune une mesure de perception bien définie :
-
La première porte sur l'agencement complet du film, sa constitution « organique ». De ce point de vue, il s'inscrit dans le cadre d'une activité technique visant à produire un objet concret qu'on appelle « film ».
-
La deuxième mesure s'attache cette fois au montage pris dans le détail, c'est-à-dire dans la perspective d'une activité esthétique, où l'on crée de l'immatériel, du sens, de la durée, du mouvement, de l'intuition. Autour de ces deux fonctions, un point commun : le plan.
L'alternance dans le montage entre des successions de plans courts et de quelques plans longs crée le rythme de narration.
Deux catégories apparaissent dans le montage des plans : les sept raccords et les cinq effets visuels.
Pour le mouvement de caméra : il n'existe que deux vrais mouvement de caméra, le travelling et le panoramique :
- Le travelling est une translation de la caméra (sur rail avec une Dolly ou un véhicule), il peut être latéral, frontal (dans l'axe) ou vertical.
-
Le panoramique est une rotation autour du point de pivot de la caméra, il peut être horizontal ou vertical pour suivre un mouvement ou pour passer en plongée ou en contre-plongée. Il ne modifie généralement pas l'échelle des plans mais peut révéler au spectateur des éléments de décor ou des personnages précédemment hors-champ, créant la tension ou la résolvant.
C'est deux mouvements de caméra sont associés à des machineries cinématographiques qui spécifient la qualité du mouvement recherché :
- Le Steadicam : est un système stabilisateur de prise de vues utilisé en cinéma et télévision permettant la prise de vue à la volée, en travellings fluides, grâce à un système de harnais et de bras articulé.
-
La Louma est une grue de prise de vues à laquelle est fixée une caméra, film ou vidéo, munie d'un système de contrôle à distance qui permet des mouvements de caméra très variés. L'opérateur contrôle le cadre sur un moniteur vidéo, à partir d'une régie dotée de manivelles.
- La caméra à l'épaule apporte un point de vue subjectif à la narration avec les mouvements, faiblement mais effectivement perceptibles, du cameraman, qui rendent plus crédible le point de vue humain.
Le zoom est souvent mis dans les mouvement de caméra, à tort puisqu'il s'agit d'un effet d'objectif et non d'un mouvement de caméra. Il accentue l'intensité dramatique lorsqu'il rapproche le spectateur du sujet ou au contraire isole le personnage lorsqu'il s'en éloigne.
^ haut de la page ^